Aller au contenu

Ciao Bella

·397 mots·2 mins
Serena Giuliano

« L’insouciance a le goût de chocolat aux noisettes »

Comment, en quelques pages, faire la plus belle des déclarations à ses enfants, sur un fond d’humour et de psy (oui, les psys peuvent avoir de l’humour, il paraît). Rien que les quelques premières pages m’ont convaincu de continuer alors que je n’ai fait que saisir un livre qui traînait sous la petite table du salon, après m’être dit que « Tiens ? J’ai déjà lu un livre de cette auteure. J’avais bien aimé, je crois  ».

  • J’ai peur du chiffre quatre. J’ai appris il y a peu que cela s’appelait la tetraphobie. Vous connaissez ? ⁃ […] ⁃ Vous avez beaucoup d’autres phobies ? ⁃ Vous avez combien d’années devant vous ?

Sur la forme, c’est tout à fait vulgaire et jouissif (et j’aime beaucoup ce « lâcher lire »). Cela s’apparente beaucoup à une introspection, une thérapie sur l’empreinte que laisse l’éducation de l’enfant sur l’âge adulte (et c’est toujours bien de se rappeler d’où nous venons et comment nous en sommes arrivés ici), mais aussi sur la place de la femme (la maman, surtout, ici) dans la société, avec quelques exemples sanglants (genre, “le p’tit qui a vomi dans la pâte à crêpes” et c’est la maman qu’on appelle par défaut alors que le père est tout aussi disponible, voire même plus près pour intervenir). Saupoudré d’un peu de racisme (le livre, pas la pâte à crêpes). Et d’écriture, aussi.

Il y a quelques éléments du Soleil des Scorta (sans la Cosa Nostra), ainsi que de [Mamma Maria](« rel “../2022-08-20-mamma-maria” ») (de la même auteure), ainsi que quelques références à Friends (« Le sarcasme comme arme de défense. Ce ne serait pas Chandler Bing qui aurait inventé ça ? »).

Dans ma tête, il y a des informations partout, des Post-It accrochés dans tous les coins, des feuilles remplies, des textes barrés, des gribouillages. Il y a aussi des punchlines de malade, des réparties de dingue, dommage qu’elles arrivent toujours trop tard. Genre, deux jours après une dispute…. C’est un bordel pas possible, mon cerveau. J’aimerais embaucher une secrétaire pour ranger tout ce bazar. J’aimerais y voir un peu plus clair et dormir un peu.

Pour clôturer, c’est joli, crédible et même si « pour qu’une histoire soit belle, il faut qu’elle finisse mal », ça finit bien et cela fait chaud au cœur.