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Un monde sans fin

·457 mots·3 mins
Ken Follett

La première partie est une longue introduction sur la médecine et les méthodes de politique religieuse, entrecoupées de scènes de cul et de vie du quotidien. Cette introduction dure pratiquement 600 pages, de quoi vérifier que vous accrochez bien. Cela se laisse lire, mais il ne se passe finalement pas grand chose de passionant.

Un truc fort malgré tout est la capacité de l’auteur à décrire les batailles. J’en avais déjà parlé dans la Chute des Géants, de la trilogie du Siècle et dans Une colonne de feu avec la guérilla anglaise contre l’armada espagnole. Ici, ce sont les Anglais contre les Français, après la traversée d’un gué, où chaque étape est minutieusement décrite avec un savoir-faire presque chirurgical. Le pied à lire, même si c’est un peu sanglant.

La peste n’arrive qu’un peu après la moitié du livre, et commence à ravager gaiement l’ensemble de la population, sauf les personnages clés. A croire que le système immunitaire dépend énormément du nombre de pages restant. Soucis: une fois que la peste est +/- passée (et aux alentours de la millième page), on retombe dans une forme de thriller pesant, où la suite est plus ou moins prévisible, en mode “de quel personnage un peu toxique n’a-t-on pas entendu parler depuis quelques centaines de pages …? Ah, justement: le voilà!

On pourrait conserver ce livre comme référence pour l’épilogue le plus long, sachant qu’il s’étale sur pratiquement 300 pages, précédées d’un “10 ans plus tard”. Cette dernière partie est particulièrement longuette, un peu tirée en longueur et parfois un peu surfaite: sur une telle brique, certains schémas se répètent et ne tiennent finalement pas tant que cela en haleine. Au même titre que dans “Une colonne de feu”, cette dernière partie laisse penser qu’il fallait absolument que le nombre de pages soit égal à l’année de la première victime de la Peste (1337). Ou alors, c’est juste un message un peu g33k.

*Le prieur fit son entrée […] et ordonna immédiatement à tout le monde de s’écarter du lit. “Comment voulez-vous que cet homme guérisse s’il ne peut pas voir l’autel ?” “La meilleure protection demeure la prière. Quel que soit le nom de cette maladie, venez à l’Eglise où Dieu aurait décidé de vous rappeler à lui.”

L’auteur aurait de toutes façons fini au bûcher pour blasphème, lèse majesté et médisance.

Donc, en résumé: ils couchent avec tout le monde, mais le bébé n’est jamais de celui/celle qu’ils veulent. – Lili, le 14/08/2021

Sans trop spoiler: G & W élèvent le fils de R, pendant que R élève le fils de M qu’il eut avec sa femme P (de R), pendant que C élève la fille de M qu’il y a eue avec S (qui est morte).