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Seuls

·359 mots·2 mins

Les deux premiers tomes et demi sont géniaux: on est dans un Walking Dead pour enfants, avec un monde entier à découvrir.

Les soucis arrivent au milieu du troisième tome, avec le personnage de Saul, dont on ne comprend pas réellement la psychologie ni les objectifs. Il est un personnage clé, c’est sûr, mais il est aussi particulièrement nauséabond, avec ses idées à la con et une aura de jeune merdeux.

Ça part ensuite dans des théories fumeuses, immédiatement divergées par une autre, à tel point que cela en devient assez pénible à lire. Les personnages sont attachants et tout, mais il manque une ligne directrice moins floue: j’ai parfois l’impression de lire une bande dessinée de Lost (avec toutes les mêmes raisons de ne pas l’aimer), jusqu’à la fin du tome 7, où on sort enfin de l’épisode de Fortville (qui aurait sans doute dû se terminer avec le tome 3, plutôt que d’insister pour y revenir). On comprend plus tard que c’est l’incarnation du mal et que se réduit à une cinquantaine de nuance manichéennes de gris.

Le tome 8 amène un petit vent de fraîcheur, avec un croisement entre Intervilles (sans les vachettes) et HunterXHunter, avec plein de mini jeux, dialogues drôles et mystères plutôt sympas.

Les 9 et 10 continuent de creuser dans les théories de création et de fins du monde, tout en déraîchissant un univers tout neuf, avec sa propre logique. Ça coche toutes les cases d’intérêt : amputation (cf Fear Effect), tracteurs (si!) et petits duels entre amis, le tout saupoudré d’évolutions Jedi, de dinosaures et de référence à Final Fantasy et ses mages noires ou à Gunnm et son roller ball. Niveau références, on trouvé pire ailleurs. Là, c’est peut-être l’inverse: je me demande s’il n’y a pas une forme de saturation 🤔

Je pense que j’en aurais pris énormément de plaisir si j’avais pu l’avoir beaucoup plus tôt (12-14 ans ?), tant les sujets sont variés et tiennent à cœur: mort, résurrection, théologie, eschatologie, morts vivants et petits zombies, … c’est noir, tout en restant « accessible ».

C’est juste dommage pour ce creux entre les troisièmes et septième albums.