Je suis un grand fan de Fallout. J’ai commencé à y plonger mes quelques neurones (et névroses) en 1997, après être tombé sur une démo dans un de mes magazines de l’époque, où il fallait gérer un docteur chelou qui découpait des morceaux.
Plus tard, j’ai pu mettre la main sur un CD de Fallout 2 prêté par un copain à l’époque, qui ne réalisait pas vraiment ce qu’il avait en main, et que j’ai tourné, retourné et fini plusieurs fois (sans et avec le mod réactivant les enfants, puisque les puritains jugeaient que c’était trop degueulasse de pouvoir tuer des petits chérubins dans un jeu vidéo, tavu). J’ai aussi terminé (deux fois) New Vegas, mais j’ai fait l’impasse sur Fallout 3 (même si faire sauter Megatron était quand même sympa) et les suivants. Je connais donc un peu le lore et l’environnement du jeu.
Et la série est un régal pour les yeux, les oreilles et les sens. Tout le monde y est : les habitants des abris, les Sables Ombragés (un des premiers villages de Fallout 1 ou 2…), les chevaliers de la confrérie de l’acier (ces gros bourrins), les habitants des abris (ces gros naïfs) et les pillards - dont on ne jurera pas longtemps de la vie.
C’est bien tourné, vulgaire à souhait et extrêmement violent. Un univers pourri, hérité des années 50 après une guerre nucléaire, bourré de gens bizarres, qui collent totalement avec l’univers dans lequel je me suis si longtemps perdu, parmi ses paysages désertés, ses villages peuplés de carcasses de voitures et ses brochettes d’iguanes.
Et même si cette série n’est pas parfaite, elle assure complètement, et au fil des épisodes, elle suit de plus en plus la trame principale des différents jeux : l’héroïne est de moins en moins naïve, de plus en plus badass, et s’équipe de plus en plus lourdement. On retrouve aussi le feeling de certaines discussions en one-to-one, où certaines questions « fâchaient » les protagonistes au point qu’ils renvoyaient méchamment notre avatar. Je pense ici à la séquence avec l’overseer de l’abris 4 - où la répétition des questions fait que Lucy est priée de sortir de la pièce. Dans une autre série, ce dialogue m’aurait paru louche, voire mal joué, mais ici, cela passe comme une couque.
Et tout ça sur une bonne grosse défonce du capitalisme et de l’industrie militaire ou d’auto-défense.