Lorsque, ce jour-là, Denise Desantis entre dans un magasin pour s’acheter des mouchoirs, elle est pressée et, comme cela se fat dans cette banlieue paisible, elle lasse la poussette de son dernier-né devant la porte. Lorsqu’elle ressort, l’enfant n’est plus là. La disparition d’un enfant de treize mois est toujours une affaire douloureuse et compliquée, et le juge Conrad entend la mener avec le maximum de rigueur. Homme intègre et pondéré, il veut éviter les débordements fréquents dan sce type de fait divers qui enfièvre les imagnations et excite les médias.
Ses investigations commencent par l’interrogatoire de la mère. Cette femme pauvre et digne, épouse d’un ouvrier sans grand caractère, élève courageusement ses quatre enfants dans sa petite maison de banlieue. Une femme sans histoires. Et pourtant… Derrière sa détresse, le juge est intrigué par la rigueur et la minutie de son témoignange. Au fil des jours, une question taraude le magistrat: serait-il possible que cette femme ait tué son enfant …?
C’est long et lent à lire, mais pas autant qu’un épisode de Derrick ou un montage de meuble IKEA. A chaque retournement ou nouvel élément, l’enquête patauge jusqu’au suivant, jusqu’au prochain suspect, tout en nous gardant sur nos premières intuitions. Sur le fond, c’est super réaliste aussi, puisque seul James Bond, Tom Cruise ou Chuck Norris arrivent à déjouer un attentat spatial en moins de 2h, là où une vraie enquête dure des jours, voire des semaines (voire ….), et qu’il faut tenir de la composition de l’âme humaine pour arriver à un résultat tout en s’assurant de ne pas accuser la mauvaise personne.
A ce titre, il (le titre) est assez mal choisi, car il oriente clairement dans une direction et influence un chouia (trop?) le déroulement de l’enquête.
Dans le fond, c’était plutôt agréable à lire, lent mais pas trop et assez réaliste. Peut-être juste le sujet qui était un peu malsain (puisque bon, la perte d’un enfant… voilà, quoi).