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Le Roi des fourmis

·390 mots·2 mins
Auteur
My name
A little bit about me

Banlieue de Londres, années 1990. Sean Crawley est un raté tout ce qu’il y a d’ordinaire. Il boit des bières, repeint des appartements au noir, et mène une existence solitaire depuis que sa petite amie l’a plaqué. Aussi, lorsqu’un de ses collègues lui propose un job qui sort de l’ordinaire, Sean saute sur l’occasion de vivre quelque chose d’exceptionnel. Le job ? Prendre un homme en filature pour le compte d’un mystérieux entrepreneur qui le paie en liquide… Sean, qui a toujours rêvé d’être détective privé, ne tarde pas à se prendre au jeu. Mais notre homme ignore dans quoi il s’est vraiment engagé. Et lorsque le rêve tourne au cauchemar, Sean le loser va devoir faire appel à des ressources insoupçonnées pour sauver sa peau : autrement dit, révéler l’insecte qui est en lui…

Mise en abîme d’un alcoolique qui voulait se croire au dessus de la mêlée, de profiter d’un monde dans lequel il ne trouve pas sa place et qui finit par se faire embarquer dans une situation qu’il ne maîtrise absolument pas, sur un malentendu (communiqué par un mec bourré et instable… Ca se tenait).

Il passe ses journées à boire, à tel point que sa première paie lui demande de calculer combien de temps il tiendrait avec 1600£; résultat du calcul: “seulement” quelques mois, en comptant plusieurs litres de lager par jour, et en y ajoutant un peu de nourriture. “Pas tant que ça, finalement”.

C’est triste de voir sa propre déchéance, de voir jusqu’où il est capable d’aller pour rester fidèle aux principes qu’il s’est lui-même fabriqués et pour lesquels il n’a finalement rien à prouver à personne. Puis ça dégénère de plus en plus: Sean ne maîtrise rien (et nous non plus), juste qu’il a deconné à se croire au dessus des autres, et qu’il en paie le prix. Le passage de la torture fait penser à GTA V: on est acteur et contemplateur d’un moment d’ignominie, qui se transforme en franchement sordide et qui dure sans doute trop longtemps. En film, cela devrait mieux donner qu’en livre.

Sur la fin il déviant franchement badass, en mode « c’est bon, j’ai l’habitude » et prends clairement l’avantage sur ses ennemis. Forcément, avec un tableau de chasse qui passe de « looser pro » à « tueur en série »; ça pose son antihéros.