Ça commence gentiment, avec quelques personnages un peu fadasses, dont je ne voyais pas trop les implications. Puis cela part un peu sur de l’onirique, sur la vie après la mort et sur l’attachement entre un enfant et une adulte, comblant le manque laissé par le décès de sa mère. C’est assez chair-de-poulesque, tout en laissant monter un attachement certain au livre. C’est marrant comme certains sentiments décrits dans ce petit paquet de feuilles peut dépeindre sur le lecteur (moi) envers l’histoire. Et ce n’est pas déplaisant.
Il y a un équilibre naturel en toute chose. Et comment saurions-nous que nous sommes heurex si nous n’étions pas tristes parfois ? Comment nous sentirions-nous en bonne santé si nous n’étions jamais malades ?
La guerre va évidemment s’en mêler, histoire d’ajouter une couche dramatique au méladrame familial qui s’en sortait déjà très bien tout seul pour enfoncer son lecteur au fond d’un puit de tristesse. Après quoi la supériorité de la classe aisée viendra déjecter sur les restes encore fumants, en se demandant si la guerre n’était pas plus plaisante que de supporter leur position aristocratique malséante.
Au final, on a une histoire généalogique touchante, un peu incroyable, parfois difficile, avec ses rebondissements, et dont l’issue n’est pas toujours calquée sur les contes de fées habituels. C’est aussi une histoire qui touche plus qu’aux humains, à la vie, à la mort, et au-delà.