Dix âmes, pas plus
Publié le 30 nov. 2024Après avoir lu une grosse cinquantaine de pages, j’ai ressenti un gros « ça pue, c’t’histoire… » dans les tripes.
Imagine : tu arrives comme institutrice dans un village de dix personnes, obscure, au bord de l’océan et dans un pays où le mot « hiver » est généralement accolé à « neige », « froid », « canard », « humidité » et « vent » (et si j’étais jouette, j’aurais même ajouté « grizzly » et « mojito », mais ce n’est ni la région, ni le spring break, so…). Tu t’imagines pouvoir profiter du calme rural et de la distance avec les gens, sauf que tu te retrouves avec une promiscuité plus forte que dans un passage piéton tokyoite - et sans possibilité d’éviter les gens que tu n’aimes pas - voire, à réaliser que ceux que tu apprécies t’utilisent pour mieux arriver à leurs fins.
Le village a son histoire et ses secrets, ses habitants aussi. Et quand l’un d’entre eux abordera le fait que la maison dans laquelle tu loges est hantée, tu réaliseras que tu aurais mieux fait de postuler comme G.O. au Club Med, que comme institutrice d’un village de consanguins. Surtout quand l’habitant en question ne manquera pas de te faire des avances à peine dissimulée.
Conclusion : Un super polar (qui donne la chair de poule, ironiquement), logique, avec des crossovers saupoudré de fantastique.
Conclusion² : Un Club Med en Islande, ça ne serait pas un concept trop fou, fou.