Jurassic World Rebirth

Mosasaurus Hunters

Publié le 25 oct. 2025

You already find it ? No. It found us.

Pitch black

Scarlet Johansson est engagée pour aller récupérer des échantillons de sang sur des dinosaures vivants, parce que ça pourra guérir les arrêts cardiaques, qui sont responsables de 5% de la mortalité humaine.

On sait pas d’où ils tirent ça, mais vu que c’est un monsieur en costume qui le dit, ça doit être vrai 👍 En parallèle, elle touchera 10 000 000$, parce que sauver le monde gratuitement, c’est surfait.

Ensuite ils engagent un archéologue barbu et plutôt beau gosse (il porte des lunettes, donc c’est un scientifique) qui bosse dans un musée, mais comme les dinosaures n’intéressent plus personne, il va perdre son emploi, et saute sur l’occasion de rejoindre des inconnus vers une ile déserte peuplée de dinosaures génétiquement modifiés (c’est con comme remarque, parce que depuis le premier, les dinosaures SONT DEJA GENETIQUEMENT MODIFIES - juste qu’à l’époque, on les croisait avec des grenouilles - d’où le problème de changement de sexe et que « la vie trouve toujours un chemin » 😉).

De la logique

Visiblement, ils s’asseyent largement sur la physique de base : nos héros sont sur un bateau en mouvement, un projectile part du bateau vers le haut et arrive pile dans la main de Scarlett après un lancer à la verticale de 10-15m de haut, alors que le bateau continue à avancer.

Balèze 👌

Je me suis demandé si ce n’est pas moi qui avait mal compris, mais non : ils ont implémenté un parachute après que le bidule ait sucé sa proie, donc … non. C’est juste une parabole logique totalement barrée - et barrable.

Plus tard dans le film, tu as deux protagonistes qui sautent à la flotte depuis le bateau (toujours en mouvement, le bateau). Quelques minutes plus tard, tu as deux autres personnages qui sautent à la flotte à leur tour. Quelques minutes plus tard (bis), ils sont tous ensemble : l’eau est infestée de spinosaures / dinosaures / petites bêbêtes qui mordent, mais ILS SONT FUCKING VIVANTS ET EN GROUPE. Marion Montaigne avait justement fait un strip là-dessus, indiquant que des personnes tombant d’un véhicule en mouvement, se retrouvaient espacées de plusieurs dizaines, voire centaines, de mètres les unes des autres.

Probabilité qu’ils se retrouvent : 0%.

Ni qu’ils bloquent une porte avec un chariot à roulettes. Genre, ils le font rouler pour l’amener près de la porte, et ensuite, ils le placent contre la porte, et ensuite, la porte est bloquée. Même si les roulettes sont toujours là. 🤦‍♀️

Sans parler des 40 minutes de combat contre un mausasaure du début du film, pour finalement s’échapper de l’île en Zodiac. Un peu comme si tu regardais Destination Finale alors que tu prends l’avion le lendemain.

Des dinosaures (et un scénario) sous LSD

Bon alors le pitch que l’ile ait servi de laboratoire, c’est tiré du Monde Perdu de Crichton.

Certains dinosaures ne ressemblent plus à rien, et c’est franchement dommage : depuis 1993, on a lu Stephen Brussate et les dernières théories publiées, et avoir un croisement génétique entre un truc mort il y a 65 millions d’années et un gorille, c’est un peu surfait. Jurassic Park, c’est justement LE film qui pouvait ressusciter les dernières théories, pas ajouter des trucs encore plus improbables.

L’épisode avec le T-Rex est (évidemment) tiré d’un des deux livres (le premier). C’est génial de voir un dinosaure nager dans l’eau, sortir subrepticement sans qu’on ne s’y attende (spoiler : si !), puis … avoir pieds. Au même endroit. Mais WHAT THE ACTUAL FUCK ?! En même temps, quand on survit à une chute de 60 mètres, on n’est plus à un dinosaure qui n’a pas pied près. Et au final, tout le monde se retrouve près de l’endroit où l’hélicoptère est sensé venir les récupérer - sans GPS, ni téléphone. Just pure intuition 👌

Ils nous refont aussi la scène de la cuisine du premier Jurassic Park, mais dans une épicerie, en reprenant l’épisode du frigo - mais à défaut d’y mettre un raptor, c’est la gamine qui s’y enferme (tiens, de mémoire, c’est aussi tiré du livre).

Mais je reconnais que le dernier dinosaure est franchement badass, avec un petit côté humain X dinosaure X varan du Komodo, qui va permettre de vendre plein de répliques plastiques à Noël. Même que quand la gamine se retrouve face à cette espèce de gros truc dégueulasse, mi-T-Rex, mi-truc-avec-des-bras, on entend encore le fameux « Don’t move ! ». Les certitudes ont la vie dure (le T-Rex voyait très bien les mouvements, ça a été prouvé durant les 30 dernières années). Mais il y a une belle référence au tout premier Jurassic Park, avec Duncan qui braille exactement le même dialogue que Malcom face au T-Rex. Parce qu’après tout, pourquoi réécrire un dialogue aussi profond ?

Les classiques, ça se recycle - surtout quand on a plus de budget que d’idées.

Conclusions

Quel film pourri, archi-pompé des livres, avec un casting totalement inutile, des morts absolument pas mémorables (tout le monde se rappelle du comptable sur ses toilettes dans le premier ; personne ne se rappelle de ceux morts dans l’un des Jurassic Worlds), et des dinosaures qui n’en sont plus : les miracles de la génétique sont passés par là, et il n’y a plus rien de flippant ou qui fasse rêver ici.

Maiiiis, il y a quand même un petit message écologiste (et un peu fataliste), par rapport au fait que ce ne sont pas les Hommes qui règnent du Terre, mais juste qu’ils pensent le faire. Et il est aussi question d’open source plutôt que de capitalisme. Même si l’open source n’est pas l’antagoniste du capitalisme (les deux sont loin d’être incompatibles… mais je divague).

Et soyons honnête, Scarlett Johanson n’apporte rien à l’histoire. Ils auraient mis Mimie Mathy que ç’aurait été pareil.

Allez, je lui mets un 8/10 : il y a des dinosaures (donc, 10/10), mais Scarlett ne sert à rien (-1) et les dinosaures sont modifiés (-1). Non, je déconne. C’est une daube.

Pour les fans de dinosaures, passez votre chemin. Pour les fans de mutations et de xénomorphes, refaites-vous l’intégrale d’Aliens.