Mickey 17

Get lost or die trying

Publié le 16 déc. 2025

J’étais curieux et un peu sceptique : Robert Pattinson dans un “vrai film” ? 🙄 Sur base de mes clichés, je le situais toujours dans un univers “Twilightesque”, au même titre que Daniel Radcliffe est associé à Gryffondor ou Hugh Grant à Notting Hill.

Et pourtant. C’est un film dans la lignée de “Groundhog’s day”, “Majora´s Mask”, “Edge of Tomorrow” ou “The Outer Wild” : le héros (ou plutôt antihéros, franchement blasé de crever dans des conditions innommables et d’être aussi peu considéré) dispose d’un moyen (ici, la réimpression corporelle) pour continuer à faire avancer l’histoire ou à la répéter. Il y a un côté “jeu vidéo” dans tous ces films, où l’essai et l’erreur ont très peu d’incidences sur la suite, contrairement à la vie réelle.

C’est cynique, certaines scènes sont totalement barrées - “puisqu’il est disposable, abrégeons ses souffrances plutôt que de lui filer un Dafalgan” (j’exagère à peine) - voire psychologiques, où tout le monde se fout de la “naissance” de Mickey, qui tombe de la machine tellement il est si peu considéré. Cela rend la futilité de la vie, non pas tragique, mais comique, surtout en considérant le pitch initial (et la réinterprétation que j’en fais) : “plutôt que de souffrir une fois - quitte à en mourir -, je préfère fuir et mourir, pour continuer à vivre”. Une vision toute personnelle de la vie éternelle. “L’éternité, c’est vachement long, surtout vers la fin” 🙄.

Les autres personnages sont des caricatures (ou pas ?) de célébrités mondaines et médiatiques, usant et abusant des réseaux et de leur influence pour imposer leur point de vue à une masse à l’agonie cérébrale et/ou financière. Remplacer les « creepers » du film par n’importe quel pays “libéré” d’une quelconque dictature à coup de bottes “US Army”, et vous aurez une image mentale assez claire des capacités humaines, lorsque le pouvoir en place s’efforce d’éradiquer n’importe quelle population de la surface de la Terre, au nom de la religion, du profit ou de l’ennui.

Et puisque l’on peut recommencer autant de fois que l’on veut, on finit invariablement (et en théorie 😉) par tendre vers une meilleure situation, mais au prix de beaucoup de souffrance et de sacrifices - potentiellement inutiles.

I don’t have to be guilty for all the people that aren’t me. I deserve to be happy.