Coucou mon Petilou,
Hier, tu as eu 19 mois. Tu grandis de jour en jour, et je vois tous les efforts que tu fais pour progresser. Les trois dernieres nuits ont ete particulirement difficiles: tu te réveillais sans cesse, demandait a recevoir des calins, pour te rendormir aussi vite. Ce soir, en venant te chercher à la crêche, tu t’es directement blotti contre mon epaule avant de dire au revoir à tout le monde. Tu as recu des bisous de tous les enfants encore présents, + un gros de Dominique. Nicole était encore occupée a discuter avec deux futurs parents, mais tu lui as quand meme fait un signe de la main.
Dans la poussette, tu as garde une main tendue vers moi. Tu étais fatigué, mais tu ne voulais pas de tute. Les grands ne prennent pas de tute quand ils sont fatigués. Arrivés a la maison, tu as filé vers la cuisine. Un petit rituel entre toi et moi: tu recois toujours un petit quelque chose quand tu le demandes. Il n’y avait plus de pain, tu ne voulais pas de galettes de riz, … On a fini le raisin, toi et moi. Toi en le grignotant du bout des dents, moi en le lancant en l’air pour le rattraper directement dans ma bouche. Cela te faisait rire :)
Le bain a duré 10 minutes. L’eau n’était pas très chaude, tu n’as pas voulu rester plus longtemps. Tu as reçu ton biberon directement après, mais tu n’en as bu que la moitié. Tu etais fatigué, j’ai proposé de te mettre au lit. On a lu une histoire juste avant, puis on s’est dirigé vers ta chambre. Une fois au lit, tu as recommencé à geindre. J’ai élevé la voix, tu t’es alors simplement allongé sur le ventre et tu t’es endormi.
J’ai haussé la voix, et je le regrette. Je m’en veux de ne pas réussir à être toujours calme. Ca fait partie du rôle de père, de ton père, mais je ne veux pas de ce role: je veux encore manger du raisin en le lançant en l’air, je veux qu’on rigole tous les deux en regardant les chiens en rue ou en lisant des histoires. Je ne veux pas de confrontations comme celles-ci. J’y perds un peu a chaque fois que je gagne.
Papa.