“Algorithme”: voilà un mot encore mal compris par la plus grande majorité d’entre nous. Mais pour la scientifique et entrepreneure Aurélie Jean, rien de plus simple, de plus lisible qu’une ligne de code: elle est la promesse de comprendre par la virtualisation, la vie elle-même, c’est-à-dire l’ensemble des phénomènes physiques, économiques ou sociétaux - en un mot, tout un système. Ecrire un algorithme, c’est dessiner un chemin de résolution pour un problème donné, un moyen précis et fiable d’accéder à la réponse recherchée. C’est tenter de maîtriser notre monde, aux nombreux enjeux aujourd’hui encore insaisissables.
En ouvrant le livre, j’étais un peu en mode Meh
; pourquoi est-ce que j’irais lire des livres sur la vulagrisation des algorithmes ?
Cela fait des années que j’en ponds, après en avoir étudier pendant d’autres (longues) années.
Bref. Je me mets en plongée dans le récit, avec un gros a priori sur ce que je vais pouvoir en sortir.
Comme prévu, la première partie est relativement bancale (par rapport à mes attentes 😋): “comment l’auteure en est arrivée là”, “comment est-ce que cela a commencé”, … [^1]
En fait, j’aurais adoré avoir les détails des algos et des expériences professionnelles et académiques: plus que “R’gardez, on écrit Hello World
en Python comac”, j’aurais adoré avoir des extraits de code de calibration des microstructures d’élastomère.
La suite a grandement rattrapé le contenu, lorsque les biais algorithmiques, la déontologie et l’éthique ont été abordés et lorsque j’ai pu projeter les conseils et le récit à ma propre expérience. Et surtout, elle a réussi à vulgariser le fait que les IA ne dépendaient que d’algorithmes et n’étaient pas à proprement parler intelligentes. Un collègue m’a justement dit aujourd’hui que la traduction d’ intelligence artificielle était biaisée à la base, et qu’au delà des termes marketing, nous devrions peut-être parler de “connaissance artificielle”.
En résumé, et c’est quelque chose sur lequel je suis particulièrement d’accord: les “nouvelles technologies” ne sont pas comprises du grand public (qui ne s’y intéresse pas ou à qui elles sont mal expliquées), et il est indispensable qu’un pont de transition soit construit entre les utilisateurs d’un système ou d’une plateforme et ses développeurs.
[^1] Et moi aussi, j’ai tiré la tête quand les TPs d’algo étaient sur papier et pas avec un clavier entre les paluches 😉