Henriette n’a pas que son prénom de décalé. Elle a aussi un look original bien à elle et un vrai talent créatif d’architecte d’intérieur, qu’elle ne mesure pas vraiment, trop souvent occupée à douter d’elle-même. Car derrière la façade de jeune professionnelle douée, elle cache une peur inavouable… Anxieuse de nature, hypersensible et facilement fatigable, Henriette a ce qu’elle appelle un syndrome de trophobie : quand on la force à dépasser ses limites et que, rapidement, cela fait « trop » pour elle, elle est submergée d’angoisses mais n’ose pas l’avouer. De stratégie d’évitement en stratégie de camouflage, elle donne le change la plupart du temps, en se sur-adaptant aux autres – mais à quel prix ! Jusqu’au jour où un projet l’oblige à collaborer avec un bureau d’étude dirigé par un architecte paysagiste ambitieux, charismatique… et à première vue imbuvable. Alors qu’elle intègre cette nouvelle équipe, le petit théâtre des ombres se met en place. Au travail, en famille, ou en couple, beaucoup préfèrent avancer masqués pour ne pas révéler un intime perclus de fragilités. Pourtant, tout le monde a peur… mais pas au même endroit ! Henriette découvrira-t-elle, comme quelques heureux avant elle, que lorsque la lumière jaillit derrière les failles, c’est toujours pour éclairer ce que chacun porte en lui de plus beau ?
Pour simplifier, je ne l’ai pas terminé : j’en suis arrivé aux deux tiers, et je n’en pouvais plus de toute cette mièvrerie. Le fait qu’il y ait deux personnages principaux (c’est plus facile pour qu’ils couchent ensemble à la fin durant le happy-end-feel-good) est un peu dommage : dans Mardi soir, 19h, on a une héroïne complètement barrée que l’on suit durant toute l’histoire et qui se suffit à elle-même (enfin, à elle-même et à toutes ses discussions mentales).
Ici, on n’a pas vraiment la possibilité d’explorer la psyché des personnages : on sait juste qu’ils vont finir ensemble dans moins de 300 pages, après avoir vécu plein d’aventures toutes plus inutiles les unes que les autres.
J’ai fini par lire le dernier chapitre (et l’épilogue), qui confirmaient admirablement bien tout ce que j’avais pu imaginer plus tôt. Et je suis bien content d’avoir pu fermer ce livre, pour pouvoir passer sereinement au suivant.
Contrairement aux droits du lecteur de Daniel Pennac, je n’aime pas « ne pas finir un livre ». Mais je me permets parfois de sauter des pages 😉