Au début, ça avait juste l’air d’être un sous-manga européen dopé à Photoshop. Puis, j’ai eu le premier tome durant les 48h de la BD - avant d’apprendre beaucoup plus tard que ce « premier tome » n’en contenait finalement que la moitié.
En profitant de la sortie d’une intégrale en deux volumes (et du passage de papa Noël), j’ai un peu craqué. Parce que même si le (court) volume « 48h BD » n’était que le tout début, castré à la taille, c’était quand même un bon début.
Comme dans chaque histoire de survie, l’histoire cible surtout les liens sociaux plutôt que l’origine d’un mal qui n’est finalement présent que comme contexte à l’histoire. On suit deux adolescents à qui la vie n’a pas spécialement sourit, et qui se retrouvent acculés dans une colonie du trou du cul de l’Europe, envahie par la « peste blanche » (des sales bêtes carnivores et agressives, équivalentes à n’importe quelle autre forme d’extinction de l’espèce humaine, et responsable de la disparition d’un tiers de l’humanité (un autre tiers ayant eu la mauvaise idée de succomber à la famine)).
On y trouve du Walking dead, du Days Gone et du World War Z. Les décors sont splendides; les personnages un peu moins (et parfois un peu con-cons, comme dans n’importe quelle série du même type), même si la pilule passe nettement mieux que dans un Résident Evil ou le pitch principal propose d’emblée une séparation des protagonistes. Ici, on est plus sur un « Hordes » scenarisé: les sorties hors de la cité sont crédibles, les attaques subreptices et les relations (même si orientées ado, pendant que les adultes mériteraient quelques claques) en prennent un coup. Avec un peu de Battle Royale pour la fin malgré tout. Les attaques ne sont finalement là que pour donner un petit coup de pression en cas de temps mort (comme les personnages).
En film ou dessins animés, à la mode d’ Arcane, cela donnerait super bien ! 👍 en espérant que les quelques incohérences graphiques puissent être corrigées (genre, des dents en moins qui changent de côté ou certains personnages qui se ressemblent beaucoup trop graphiquement et a qui il manquerait un petit détail pour les distinguer plus facilement).