Le crépuscule des fauves

Publié le 08/02/2023

Voir aussi

C’est la suite directe de C’est arrivĂ© la nuit. C’est un volume beaucoup plus technique que le premier, qui ne faisait que planter le dĂ©cor. Ici, cela touche beaucoup plus aux technologies, l’ambiance est beaucoup plus menaçante et palpable que dans le premier. Elle est aussi plus crĂ©dible, avec des descriptions de failles rĂ©elles (le hack d’une imprimante, rĂȘve humide de n’importe quel bachelier en informatique), Ă  base de botnets, de VPN et de DDoS ❀

Il subsiste quelques incohĂ©rences de vocabulaire, mais il est beaucoup plus agrĂ©able Ă  lire et beaucoup plus complet que le premier 😉

MĂȘme si on continue avec les quelques noms ridicules et descriptions de certains personnages qui ne laissent aucune ambiguĂŻtĂ© sur qui ils sont rĂ©ellement (la palme de ce time-ci revenant au « canard peroxydé » faisant office de prĂ©sident des États-Unis, et dont le beau fils est mariĂ© avec « Barbie ». Si l’analogie n’était pas suffisante...). MĂȘme si son nom et son slogan sont directement citĂ© plus tard dans le livre. Une faille de l’équipe de relecture ? Aussi, je crois que ce n’est qu’à la toute fin que l’on dĂ©couvre qu’un coup est prĂ©vu pour 2021, aprĂšs une micro-enquĂȘte de trois pages... pas sĂ»r que cela ait rĂ©ellement son importance, tant le propos est noyĂ© dans les magouilles financiĂšres et politiques d’une Ă©lite autoproclamĂ©e.

Au final, je suis assez agrĂ©ablement surpris par une histoire de Marc LĂ©vy, que je pensais empĂȘtrĂ© dans un schĂ©ma archi-vu et revu. Il y a un vrai message de propagande qui ~defonce~ dĂ©nonce les cryptomonnaies, les Ă©coutes Ă  grande Ă©chelle, la monton’idation 1 de la population et la commercialisation de donnĂ©es personnelles, derriĂšre le thriller, c’est techniquement presque aussi chouette Ă  lire que The PhƓnix Project, mĂȘme si parfois un peu surfait ou flou sur certains Ă©lĂ©ments et Ă©vĂšnements. La magie de l’informatique de haut niveau, Ă  qui on fait faire parfois n’importe quoi n’importe comment.

En tout cas, le message est trùs clair, et pour ceux qui se poseraient encore la question: non, ce n’est plus de la fiction.

1 Si, ça existe !