Le crépuscule des fauves
Câest la suite directe de Câest arrivĂ© la nuit. Câest un volume beaucoup plus technique que le premier, qui ne faisait que planter le dĂ©cor. Ici, cela touche beaucoup plus aux technologies, lâambiance est beaucoup plus menaçante et palpable que dans le premier. Elle est aussi plus crĂ©dible, avec des descriptions de failles rĂ©elles (le hack dâune imprimante, rĂȘve humide de nâimporte quel bachelier en informatique), Ă base de botnets, de VPN et de DDoS â€ïž
Il subsiste quelques incohĂ©rences de vocabulaire, mais il est beaucoup plus agrĂ©able Ă lire et beaucoup plus complet que le premier đ
MĂȘme si on continue avec les quelques noms ridicules et descriptions de certains personnages qui ne laissent aucune ambiguĂŻtĂ© sur qui ils sont rĂ©ellement (la palme de ce time-ci revenant au « canard peroxydé » faisant office de prĂ©sident des Ătats-Unis, et dont le beau fils est mariĂ© avec « Barbie ». Si lâanalogie nâĂ©tait pas suffisante...). MĂȘme si son nom et son slogan sont directement citĂ© plus tard dans le livre. Une faille de lâĂ©quipe de relecture ? Aussi, je crois que ce nâest quâĂ la toute fin que lâon dĂ©couvre quâun coup est prĂ©vu pour 2021, aprĂšs une micro-enquĂȘte de trois pages... pas sĂ»r que cela ait rĂ©ellement son importance, tant le propos est noyĂ© dans les magouilles financiĂšres et politiques dâune Ă©lite autoproclamĂ©e.
Au final, je suis assez agrĂ©ablement surpris par une histoire de Marc LĂ©vy, que je pensais empĂȘtrĂ© dans un schĂ©ma archi-vu et revu. Il y a un vrai message de propagande qui ~defonce~ dĂ©nonce les cryptomonnaies, les Ă©coutes Ă grande Ă©chelle, la montonâidation 1 de la population et la commercialisation de donnĂ©es personnelles, derriĂšre le thriller, câest techniquement presque aussi chouette Ă lire que The PhĆnix Project, mĂȘme si parfois un peu surfait ou flou sur certains Ă©lĂ©ments et Ă©vĂšnements. La magie de lâinformatique de haut niveau, Ă qui on fait faire parfois nâimporte quoi nâimporte comment.
En tout cas, le message est trĂšs clair, et pour ceux qui se poseraient encore la question: non, ce nâest plus de la fiction.
1 Si, ça existe !